Révision

La plupart des articles (traductions exceptées) ont été révisés au cours de l'automne 2014, d'où certains anachronismes au regard de la date de publication.

vendredi 31 mars 2023

Emily, de Frances O’Connor : âme révoltée dans les landes anglaises

Emily, de Frances O’Connor : âme révoltée dans les landes anglaises Bravant l’exactitude biographique pour se concentrer sur les élans et les émotions de la jeune autrice des Hauts de Hurlevent, la comédienne australienne signe un premier long métrage non pas fidèle, mais crédible et sensible. 

Avec Emily, il semble clair que la réalisatrice Frances O’Connor n’a pas recherché l’exactitude biographique. Le scénario compte un certain nombre d’erreurs, et son film est beaucoup plus éloigné de la vérité historique que ne l’était celui d’André Téchiné, Les Sœurs Brontë[1]. En revanche, la comédienne australienne, qui réalise ici son premier long métrage, propose le portrait d’une Emily Brontë romanesque et crédible.

Suite de l'article sur le site de l'école des lettres






vendredi 24 mars 2023

La science en question dans Le Rayon vert de Jules Verne

 Les « prolongements » aux lectures indicatives signalées dans Bulletin officiel spécial n°1 du 22 janvier 2019 suggèrent la lecture de l’un « Voyages extraordinaires » de Jules Verne pour illustrer la seconde grande thématique du programme : les représentations du monde. L’objet d’étude « Décrire, figurer, imaginer » semble si parfaitement caractériser l’œuvre de notre illustre romancier qu’il semble vain de chercher à justifier son utilisation en cours. Qui, mieux que Jules Verne, a su glorifier les vertus du progrès scientifique et la pensée positive dans les dernières décennies du XIXe siècle ? L’œuvre de Jules Verne est si bien assimilée au développement de la vulgarisation scientifique qu’on en a oublié qu’elle était avant tout une œuvre romanesque qui exalte l’imagination. Les instructions officielles invitant à explorer « le rôle de l’imagination et l’usage de la fiction dans le développement des savoirs sur la nature et sur l’homme », il nous a semblé intéressant de retenir une œuvre assez atypique du corpus vernien, Le Rayon vert[1], publié en 1862. La science y a certes sa place, et c’est en quête d’un mythe scientifique (le fameux rayon) que partent les protagonistes de notre histoire. Mais, elle y est aussi caricaturée, incarnée par un scientifique aussi sot que vain (le jeune Aristobulus Ursiclos dont le patronyme constitue à lui seul un programme) et finalement réduite au rang de faire valoir d’un imaginaire qui, prenant appui sur les croyances ancestrales de l’humanité, semble infiniment plus précieux que le discours desséchant d’un positivisme triomphant. L’œuvre pourra faire suite à l’étude d’un groupement de textes consacrés aux combats menés par Descartes, Kant et les philosophes du XVIIIe pour imposer le rationalisme dans l’Europe moderne.

https://nrp-lycee.nathan.fr/sequences/la-science-en-question-dans-le-rayon-vert-de-jules-verne/





 



[1] Nous utilisons pour cette étude la seule édition courante disponible du Rayon vert, le « Livre de Poche » n° 2060 publié en 2004.