Révision

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jeudi 6 novembre 2025

On ne badine pas avec l’amour : du proverbe à une nouvelle forme de tragique

Publiée en 1834, dans un recueil intitulé Spectacles dans un fauteuil, la pièce de Musset, On ne badine
pas avec l’amour[1], paraît en plein période romantique.  L’auteur livre dans la même édition Lorenzaccio, sans doute le meilleur drame romantique de la période ; il serait néanmoins difficile de qualifier On ne badine pas avec l’amour de drame dans la mesure où Musset choisit de l’inscrire dans la filiation d’un genre qu’il connait depuis son enfance, le proverbe. Destinée à la lecture, la pièce de Musset est devenue l’une des plus jouées du répertoire français. Outre ses qualités dramatiques indéniables, la pièce rappelle par sa tonalité poétique l’œuvre de Shakespeare et Musset, malgré son statut un peu marginal dans le combat romantique pour l’avènement d’un théâtre libéré des règles classiques, est celui qui, sur le fond, se rapproche sans doute le plus du modèle shakespearien dont Hugo fait l’apologie aussi bien dans sa mythique préface de Cromwell (1827) que dans son William Shakespeare de 1865. L’œuvre est associée, dans les nouveaux programmes à un parcours intitulé « les jeux du cœur et de la parole ». Aussi avons-nous privilégié, dans cette séquence, les extraits qui mettent en évidence cette double dimension d’une parole qui joue avec les sentiments, et qui, tout en se jouant de l’autre, se constitue en spectacle. Nos trois lectures linéaires destinées à l’oral du bac explorent cette permanence du jeu dans l’exercice de la parole amoureuse qui détourne les personnages de leurs véritables sentiments ; ces derniers n’accédant à la vérité qu’au moment du dénouement qui, par son pathétique précipité, les condamne à la séparation et au silence. Nous avons en outre choisi d’interroger le genre de la pièce en analysant le premier acte et mis l’accent sur le personnage de Rosette, victime sacrificielle de la pièce qui lui donne sa coloration tragique, nous finissons avec une proposition de dissertation tirée d’une réflexion de Musset, lequel interrogeait dans un article de 1838 la nature du tragique moderne.

Séance 1 : Situation de la pièce

 Séance 2 : Lecture linéaire d’un extrait de la scène 3 de l’acte I, p. 34-35.

 Séance 3 : La question du genre à travers l’acte I

 Séance 4 : Lecture linéaire d’un extrait de la scène 3 de l’acte III, Perdican fait la cour à Rosette

 Séance 5 : Le rôle de Rosette dans la pièce

 Séance 5 : Le dénouement, lecture linéaire des dernières répliques de la scène 8  de l’acte III.

 Séance 6 : Entrainement à la dissertation : Musset théoricien du tragique

https://www.ecoledeslettres.fr/fiches-pdf/on-ne-badine-pas-avec-lamour-du-proverbe-a-une-nouvelle-forme-de-tragique/

 



[1] On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, édition de Florian Pennanech, « Classique et Cie », Hatier, 2024.

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