Les programmes de troisième invitent à explorer la situation de l’individu face au pouvoir : la question est essentielle et éternelle. Gilgamesh, le premier grand roman de l’humanité, raconte l’apprentissage d’un roi, l’Iliade questionne la résistance d’Achille aux ordres qui lui sont donnés, Antigone se révolte contre un pouvoir dont elle estime les décisions illégitimes. En 1948, au moment où la paix se rétablit mais aussi au moment où les dictatures communistes affirment leur emprise Orwell imagine, sous l’empire de Big Brother, l’univers de 1984[1] qui va devenir le symbole de tous les régimes totalitaires. Dans cet univers dément où l’état introduit sa surveillance dans tous les foyers, la timide révolte de Winston, qui ne prétendait au fond qu’à l’une des dimensions les plus intimes de la vie humaine (l’amour), se voit impitoyablement écrasée. Le contrôle technologique s’exerce par le « télécran » d’Orwell qui préfigurait nos ordinateurs et internet. La version abrégée du roman autorise sa lecture par des classes de troisième, la séquence qui suit vise à faire comprendre la notion de contre-utopie et à entraîner les élèves à exercer leur réflexion sur cette question du rapport au pouvoir, elle prendra place, de préférence en fin d’année. On prévoira d’avoir fait lire l’intégralité du roman pour la séance 5. On peut consacrer des séances à la lecture silencieuse ou à la lecture de passages clés à voix haute.
Séance 1 : Qu’est-ce qu’une contre-utopie ?
Séance 2 : Winston et les affreux enfants Parsons, p. 33-34
Séance 3 : À quoi sert le Nouvlang ? p.56 57
Séance 4 : La subordonnée hypothétique
Séance 5 : L’histoire d’amour de Winston et Julia, un acte de résistance
Séance 6 : Et si Julia se mettait à raconter…
Séance 7 : L’espoir est-il permis ? p. 261-262
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