Révision

La plupart des articles (traductions exceptées) ont été révisés au cours de l'automne 2014, d'où certains anachronismes au regard de la date de publication.

mardi 2 janvier 2024

L'homme et l'animal dans les Fables de Florian, séquence pour les premières HLP

 


« Je me sers d’animaux pour instruire les hommes », constatait La Fontaine dans sa dédicace au prince Dauphin. Une centaine d’année, Jean-Pierre Claris de Florian, petit neveu par alliance de Voltaire, fait un choix similaire. Et jusqu’au premier tiers du XXe siècle, Florian devait, à côté du génial La Fontaine, être considéré comme l’un des plus grands auteurs de notre littérature. L’histoire a ses revers et Florian, peu à peu, est tombé dans l’oubli. En proposant à des élèves de premières d’aborder son œuvre[1], on ne se contente pas de réparer une injustice (Florian est un très grand poète), on leur fournira  aussi l’occasion de lire un genre populaire et spirituel, écrit dans une langue assez simple pour ne pas ternir le plaisir de la lecture.

Instruire les hommes, certes ! Mais l’animal n’a-t-il que cette fonction didactique dans la fable ? La sensibilité de l’auteur le conduit au-delà du topos et c’est bien à l’animal, en tant qu’être vivant qu’il s’intéresse. Représentation anthropomorphisée (« La Carpe et les Carpillons »), l’animal ne cesse de s’interroger sur sa valeur aux yeux de l’homme et ce questionnement permet de mettre en scène le théâtre de la cruauté sociale tout en portant les valeurs des lumières.

1. Florian et la poétique de la fable ;

2. La fable et le jeu de l’anthropomorphisme, étude de « La Carpe et les Carpillons » et de l’illustration de Grandville ;

3. La question de rapport de l’homme à l’animal dans les fables de Florian, étude comparée de quatre fables ;

4. Quand l’animal porte les valeurs des Lumières ;

5. La fable et le jeu de l’anthropomorphisme : quand la monde animal reflète les travers de l’humain : « Le Chat-huant et le philosophe ».

[1] On utilisera l’édition de l’école des loisirs, Florian, Fables, coll. Classiques, 2009, rééd. 2019.


https://nrp-lycee.nathan.fr/sequences/lhomme-et-lanimal-dans-les-fables-de-florian/

La Saga Harry Potter : essai sur l’architecture secrète de l’oeuvre

 Avec La Saga Harry Potter - La magie de la narration, chez Third éditions, les auteurs, David et Lucas Torrès ont voulu composer une somme de référence sur l’œuvre de JK Rowling, l’objectif  étant affiché par le sous titre : mettre en évidence la « magie de la narration » dans les aventures d’Harry Potter.

La cohérence d’une œuvre foisonnante

Et c’est effectivement dans cette analyse des procédés narratifs et de l’extrême cohérence d’une œuvre foisonnante que réside la force de ce gros ouvrage. Les auteurs démontrent de façon convaincante l’existence d’une architecture secrète, fondement d’un ouvrage dont la rédaction s’est échelonnée sur plus de dix ans (le premier tome est publié en 1997, le dernier en 2007).

Le chapitre 1, « Harry Potter à l’école des sorciers », montre par exemple que les sept épreuves que traversent les héros, dans le premier tome, sont autant de mises en abyme des intrigues que développeront chacun des sept titres de la saga. Utilisant des méthodes qui rappellent la critique structuraliste, les auteurs montrent aussi que les sept tomes obéissent à un principe de composition en miroir, le toma 4 (La Coupe de feu) servant de pivot à l’ensemble de la saga. « Le quatrième volume occupe une place bien particulière au sein de la sage Harry Potter, étant donné qu’il en incarne le centre exact. Il est le point médian qui sépare en deux l’intégralité du cycle avec, d’un côté, l’âge de l’innocence, et de l’autre d’âge adulte (tomes cinq à sept) ». Convoquant des motifs et situations bien précis, les tomes 1 et 7 se répondent, de même que les tomes 2 et 6 ou 3 et 5.

https://www.ecoledeslettres.fr/la-saga-harry-potter-essai-sur-larchitecture-secrete-de-loeuvre/