« Je me sers d’animaux pour instruire les hommes », constatait La Fontaine dans sa dédicace au prince Dauphin. Une centaine d’année, Jean-Pierre Claris de Florian, petit neveu par alliance de Voltaire, fait un choix similaire. Et jusqu’au premier tiers du XXe siècle, Florian devait, à côté du génial La Fontaine, être considéré comme l’un des plus grands auteurs de notre littérature. L’histoire a ses revers et Florian, peu à peu, est tombé dans l’oubli. En proposant à des élèves de premières d’aborder son œuvre[1], on ne se contente pas de réparer une injustice (Florian est un très grand poète), on leur fournira aussi l’occasion de lire un genre populaire et spirituel, écrit dans une langue assez simple pour ne pas ternir le plaisir de la lecture.
Instruire les hommes, certes ! Mais l’animal n’a-t-il que cette fonction didactique dans la fable ? La sensibilité de l’auteur le conduit au-delà du topos et c’est bien à l’animal, en tant qu’être vivant qu’il s’intéresse. Représentation anthropomorphisée (« La Carpe et les Carpillons »), l’animal ne cesse de s’interroger sur sa valeur aux yeux de l’homme et ce questionnement permet de mettre en scène le théâtre de la cruauté sociale tout en portant les valeurs des lumières.
1. Florian et la poétique de la fable ;
2. La fable et le jeu de l’anthropomorphisme, étude de « La Carpe et les Carpillons » et de l’illustration de Grandville ;
3. La question de rapport de l’homme à l’animal dans les fables de Florian, étude comparée de quatre fables ;
4. Quand l’animal porte les valeurs des Lumières ;
5. La fable et le jeu de l’anthropomorphisme : quand la monde animal reflète les travers de l’humain : « Le Chat-huant et le philosophe ».
[1] On utilisera l’édition de l’école des loisirs, Florian, Fables, coll. Classiques, 2009, rééd. 2019.
https://nrp-lycee.nathan.fr/sequences/lhomme-et-lanimal-dans-les-fables-de-florian/
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