
La préface précise l’orientation du recueil : il s’agit moins d’envisager la lettre dans une perspective formelle que sous l’angle de sa dimension autobiographique. La lettre fictive est donc ici écartée au profit de la lettre d’auteur qui peut permettre d’« entrer dans l’univers de l’écrivain ».
Et il est vrai que le recueil offre de piquantes occasions d’aborder les œuvres des auteurs du patrimoine d’une manière amusante ou inattendue : utiliser la diatribe que Ronsard dresse à l’encontre d’Hélène peut conduire à interroger l’authenticité du lyrisme des fameux Sonnets pour Hélène. À l’inverse, lorsque Chateaubriand écrit de Rome à Mme Récamier, la veille du jeudi saint, on goûte la profondeur de sa foi et la poésie naturelle qui émane du moindre de ses écrits, et l’on ne s’étonne pas de devoir ces lignes à l’auteur du Génie du christianisme.
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