Quand les auteurs de science-fiction se saisissent du péplum, le résultat peut s’avérer surprenant. Robert Silverberg, par exemple, accomplit la prouesse de réécrire l’épopée de Gilgamesh en oblitérant toute dimension surnaturelle.
Ursula Leguin, quant à elle, réenchante l’Énéide en donnant vie et parole à Lavinia, la princesse du Latium, dont Virgile n’avait guère qu’esquissé les traits, réduisant la jeune femme au statut d’enjeu héroïque. Avec Lavinia, la romancière réussit ce paradoxe de créer un personnage qui a la conscience de ne devoir son existence qu’aux quelques lignes que lui consacre Virgile mais dont l’humanité, la fragilité ne cessent d’impressionner le lecteur au fil des pages.
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