Réflexion sur les programmes, à défaut d'être loin des vagues ils sont proches du vague. Ce qui m'amuse, ce sont les éternelles controverses qu'ils suscitent. Et j'avoue ne pas réussir à prendre position sur la question. La seule réflexion que j'aie trouvé intéressante, à ce jour, c'est celle de Pascal Caglar, qui propose que les heures en plus soient adressées aux élèves qui en veulent. Autre point intéressant : une refonte en profondeur du système des matières enseignées. Pourquoi cette absence criante des sciences humaines, est-ce que la psychologie ne mériterait pas d'être enseignée au collège? N'est-ce pas, par ce biais qu'on pourrait transmettre la sensation de l'empathie? Pourquoi ne pas diversifier les enseignements optionnels ? Permettre à ceux qui ont des compétences, autres qu'intellectuelles de se voir reconnaître?
Généraliser les travaux de groupes et l'interdisciplinarité est une bêtise récurrente. Les TPE ne profitent qu'aux bons élèves, les autres les subissent, opèrent, au dernier moment un laborieux montage de sources internet indéterminées et comme on a eu la bonne idée de confier aux établissements l'évaluation des dits TPE, les hiérarchies donnent des consignes pour que le taux de réussite à l'examen ne soit pas affligeant. Des production qui mériteraient un quatre atteignent le neuf et des travaux sans grand intérêt vont obtenir un 14 qui autorisera une mention, qui, devenue la norme, s'avère dépourvue de signification.
Marguerite Yourcenar laissait son empereur Hadrien entrevoir une société future où les hommes seraient esclaves de leurs divertissements. Nous y sommes! L'école ne sera jamais aussi amusante qu'une partie de Mario et pour cela, on lui en veut. Le cinéma grand spectacle, le gadget électronique, l'internet, la télé-réalité. Voilà les horizons de nos élèves en difficultés. Qui, aujourd'hui a accès aux réseaux sociaux, à la télé dans sa chambre? Les enfants de milieux favorisés? Pas du tout. Les parents qui résistent à la pression du conformisme et qui cherchent à avoir prise sur l'éducation de leurs enfants n'ont pas peur d'interdire ou de limiter les accès à internet, au portable. Les autres errent sur la toile, livrés aux réseaux sociaux ou à la pornographie.
L'école ne compensera jamais ces inégalités.
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