un secteur encore marginal
Pascal Caglar posait il y a peu, dans le numéro de rentrée, la question de savoir quelle la place il convient de donner à la littérature européenne dans les programmes, s’appuyant sur une recommandation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui considère la littérature européenne comme "un instrument incontournable de la consolidation d’une conscience européenne.
Il s’interrogeait avec pertinence sur la manière d’aborder le fait littéraire européen dans nos
enseignements et montrait comment les programmes autorisent une ouverture sur
la littérature européenne, tout en se demandant s’il était pertinent
d’envisager un tel enseignement.
On constatera avec lui que la place accordée à la
littérature européenne dans les programmes est un possible. Une vitualité
souvent altérée par des recommandations qui restreignent la possibilité de s’y
référer. Quand, il est recommandé en cinquième d’border l’objet d’étude "Avec autrui : familles, amis, réseaux" par une
comédie du XVIIe siècle, on voit mal qui d’autre que Molière pourra venir illustrer
la thématique. Est-ce qu’une bonne adaptation du Conte d’hiver ou une comédie
de Térence n’aurait pas les mêmes vertus ? Quand, dans les programmes de
quatrième, il est recommandé d’aborder le thème «regarder le monde,
inventer des mondes » par un roman ou des nouvelles réalistes, les manuels
se remplissent de Zola et Maupassant oubliant que Tchékov, Thomas Hardy, ou
l’Irlandais John Moore pourraient avec pertinence enrichir de leurs regards sur
le monde le jeune lecteur français.
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