Pour qui cherche à cerner le moi, ses manifestations, ses jeux ou ses dissimulations, la correspondance offre un terrain d’exploration particulièrement fécond. Les Lettres[1] de la famille Brontë traduites, il y a peu, par Constance Lacroix offrent la particularité de confronter le lecteur à une série de personnalités brillantes et originales qui permettront d’aborder deux des entrées préconisées par le programme de terminale dans le cadre de l’objet d’étude intitulé la « recherche de soi », les « expressions de la sensibilité » et les « métamorphoses du moi ». Les première et troisième séances s’attachent plus particulièrement à développer cette première entrée puisqu’elles sont consacrées à une approche de la sensibilité romantique et à la fascination qu’a pu exercer la plus passionnée des trois sœurs, Emily, auteure des Hauts de Hurle-Vent. Les deuxième et quatrième séances interrogent la question des mutations du moi dans le cadre du genre épistolaire et dans la perspective de la création romanesque, comment le moi se donne-t-il à voir selon le destinateur à qui le moi créateur s’adresse-t-il vraiment ?
La séquence pourra s’intercaler entre une première séquence consacrée à l’expression de la sensibilité romantique et une troisième centrée sur le thème du double en littérature éclairé par une approche psychanalytique. Le professeur aura demandé aux élèves de lire la correspondance des Brontë dans l’édition citée jusqu’à la page 348 (lettre 158 comprise). On pourra vérifier la lecture par le biais d’un qcm. Des volontaires auront été sollicités pour présenter un exposé sur l’un des romans phares de chacune des trois sœurs, Jane Eyre, Les Hauts de Hurle-Vent et La Dame de Wildfell Hall. On proposera, en évaluation, un écrit d’invention pour rompre avec le rituel des questions d’interprétation ou de réflexion dont la méthodologie ne pose pas de véritable problème.
Séquence destinées aux élèves de terminale spécialité HLP
https://nrp-lycee.nathan.fr/sequences/les-lettres-de-la-famille-bronte/