Révision

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samedi 4 juillet 2009

La poésie, rhétorique, registres, courants littéraires et poésies francophone, Ellipses, juin 2009.


La poésie, rhétorique, registres, courants littéraires et poésies francophone, Ellipses, juin 2009.

L'ouvrage vient compléter la collection "culture fiches" dont le principe consiste à exposer en cinquante fiches les différents aspects d'un domaine de connaissance. La poésie d'expression française, ici.

La préface : 


Poésie, pourquoi écrire un ouvrage de plus sur la poésie? D’abord peut-être pour combler une lacune.Il n’existait pas, me semble-t-il, d’ouvrage clair alliant à la fois l’étude des techniques et une histoire des mouvements poétique, c’est chose faite.
J’ai voulu pour les deux premières parties, faire œuvre de vulgarisateur, ce qui est au fond le sens de ma profession. Les professeurs sont des vulgarisateurs qui rendent accessibles aux élèves ou étudiants un savoir parfois ardu. Maillon dans une chaîne, nous avons l’heureuse et délicate responsabilité de transmettre les éléments d’une culture qui vaut parce qu’elle fut gratuite et passionnée : quoi de plus désuet aujourd’hui, pour un lycéen, que les querelles enflammées qui se déchaînèrent en 1830 autour de l’alexandrin ? Et pourtant c’est là, dans ces querelles futiles, qu’est née notre modernité exigeant innovation et liberté.
La troisième partie consacrée aux registres suit l’impulsion lancée par les programmes du lycée qui invitent à considérer le texte en fonction de l’effet qu’il produit sur un destinataire supposé. C’est aussi un voyage dans une série de pratiques que la poésie semble avoir définitivement abandonnées au roman, le genre roi du moment. Le roman sait se faire épique, comique ou satirique alors que la poésie tend à s’enfermer dans les arcanes d’un lyrisme étonnement modulable. Il n’empêche que Boileau et la Fontaine nous rappellent qu’il est la possibilité d’une poésie autre.
Histoire, pourquoi faire une histoire de plus sur la poésie ? Parce que le XXe siècle est derrière nous.Nous avons loisir de le revisiter mais aussi de nous dégager des ses vues. Pas de grandes révolutions dans les chapitres qui concernent ce sujet mais quelques recentrages, quelques réintégrations. Il m’a semblé intéressant par exemple de consacrer un chapitre à l’école lyonnaise qui, tout autant que la pléiade, sème les bases de la modernité poétique. J’ai pris plaisir à évoquer les grands poètes romantiques et à redonner une juste place à la géniale Marceline Desbordes-Valmore que les manuels scolaires ont un peu oublié. Il m’a semblé intéressant de relativiser l’apport du surréalisme, indéniable certes ! mais, dans le même temps, se développait un mouvement, le grand jeu que l’histoire littéraire ignore et dont la démarche préfigure nombre des grandes œuvres poétiques de la fin du siècle.
Il peut sembler dommage de détacher les poètes francophones de l’histoire nationale, si la France rayonne sur les pays francophones, l’inverse n’est hélas pas souvent vérifié. Les symbolistes belges exceptés, la poésie francophone n’exerce qu’une influence infime sur la poésie française. Nous le déplorons, quelle richesse chez les Nelligan, Grandbois, Wouters ou Chessex ! Il y a, notamment chez les poètes québécois, une vitalité une confiance en la langue qui manque chez nous et que nous nous devons de faire connaître.
Je dédie ce livre à tous les amoureux de poésie, mes élèves d’abord (dont certains, poètes, me reviennent à l’esprit), Frédérique (5e 1986), Anne (1e 1994), Pierrick (BEP, 1996), Margaux (Terminale, 2006) ainsi qu’à tous les autres, je le dédie aussi à ma femme Païka qui partage avec moi l’amour de la poésie et des lettres.

Stéphane Labbe, Poésie. Rhétorique, registres, courants littéraires et poésies francophones, Ellipses, 2007.

Pour prolonger l'ouvrage, j'ai entrepris la mise en forme d'une anthologie sur : http://francepoesie.blogspot.fr/

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