L’art de Joe Todd-Stanton
se reconnaît immédiatement: un trait délicat
qui autorise des contours assurés,
des cadrages parfois surprenants
mais qui donnent toujours à voir
un monde apaisé, un mélange de
couleurs chaudes et froides qui
instaure une harmonie tranquille.
La Comète interroge le rapport de
l’homme à la nature et met en scène
les relations parents-enfants tout en
se livrant à un éloge très british de
l’imagination créatrice.
Large fenêtre
sur paysage nocturne
Deux doubles pages permettent de mettre en scène les enjeux
de l’album, la première (p. 5-6)
a pour cadre les murs d’une
chambre d’enfant au milieu duquel s’ouvre une large fenêtre.
«Ici, c’est chez moi, déclare la jeune narratrice (Mila), il y a de très grands arbres et je peux compter une centaine d’étoiles».
Les murs sont couverts de dessins
d’enfants et de photographies, d’un
devoir noté A+ que surmonte l’image
d’une fusée qui décolle ; au-dessus de
la fenêtre, ce sont des canards
découpés qui semblent s’envoler;à droite des lacis de feuilles colorés et
une reproduction de Matisse (Icare) décorent le mur. Tout dénote un univers
heureux, confiant, riche de promesses
pour l’avenir.