Voici un poème d'Emily Brontë, écrit, d'après Virginia Moore (l'une des ses biographes) à Low Hill, une école située non loin d'Halifax où elle devait enseigner au cours de l'année 1838. Il semble qu'Emily connut cette année-là des troubles d'ordre sentimentaux mais l'objet de ces désordres réduit tous ses biographes à d'incessantes conjectures.
The lamps in triumph glow;
And none of all those southands round
Regard who sleep below.
Those haughty eyes that tears should fill
Glance clearly, cloudlessly;
Those bounding breasts that grief should thrill
From thought of grief are free.
His subjects and his soldiers there
They blessed his rising bloom;
But none a single sigh can spare
To breathe above his tomb.
Comrades in arms, I've looked to mark
One shade of feeling swell,
As your feet stood above the dark
Recesses of his cell.
Le son de l'orgue s'élève, les trompettes retentissent,
Les lampes, triomphales, brillent;
Et nul, à l'entour, parmi ces milliers d'hommes,
Ne considère qui dort au-dessous d'eux.
Ces yeux hautains que les larmes devraient emplir
Reflètent la clarté, sans nuages
Ces seins rebondis que la douleur devrait étreindre
Échappent à la pensée même de la douleur.
Ses sujets et ses soldats, ici-même,
Ont béni la fleur de son ascension nouvelle;
Mais nul n'a seulement un soupir,
A exhaler sur sa tombe.
Frères en armes, j'ai cherché la marque,
L'ombre d'un regret,
Alors que vos pieds foulaient les ténèbres
De son cachot caverneux.
Le poème est cité dans la biographie de Virginia Moore, Gallimard, 1939.
Trad. S. Labbe.
Ill. Emily Brontë interprétée par I. Adjani dans le film d'A. Téchiné, 1979.
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