Edition des Fables de Florian, l'école des loisirs, 15 mai 2009
Contenu de l'édition
- Le "De la fable" de Florian , un essai qui servait d'introduction au recueil.
- Les cinq livres dans chacun desquels nous avons prélevé un dizaine de fables, en prenant soin de garder la première et la dernière qui ont un effet structurant.
- Une chronologie de Florian
- Une dossier avec "Circonstances de composition", "Genèse et réception" du recueil, "l'art de la fable" chez Florian, une bibliographie et un index des noms propres.
- Les illustrations de Grandville.
Extrait du dossier
Y avait-il moment moins judicieux pour publier des fables
que ces derniers jours du mois de décembre 1792 ? Le procès du roi Louis
XVI fait l’objet de toutes les conversations, occupe la une de toutes les
gazettes, le public cultivé (nobles et grands bourgeois) a fui Paris. Rien ne
laisse à penser qu’un recueil de fables ait quelque chance d’attirer
l’attention.
Mais Florian est pressé, il a soif de reconnaissance :
malgré son élection à l’Académie française en 1788, malgré le succès de ses
comédies ou de ses pastorales, il n’a jamais obtenu l’approbation des critiques
dans l’un de ces genres prestigieux, qu’à la suite des classiques du XVIIe,
on considère désormais comme « nobles » (épopée, tragédie ou poésie
didactique). Son roman épique, Numa Pompilius, a été un échec et la
reine, à laquelle il avait pourtant dédicacé l’ouvrage, ne ménage pas son
auteur : « Quand je lis Numa, aurait-elle confié, il me semble que je
mange de la soupe au lait ».
En février 1792, sa décision est prise, il publiera ses fables avant la
fin de l’année. « Je m’occupe à présent, écrit-il à son oncle, de finir
mon Recueil de fables. J’en veux cent, et je n’en ai que cent dix. Je vais en
faire encore pour réformer ensuite toutes celles qui n’auront pas la taille.
[…] J’espère pourtant que l’année prochaine (s’il y a une année prochaine), mon
régiment d’animaux passera la revue des inspecteurs et j’en suis assez content
pour espérer beaucoup des critiques »… »1
La lettre indique clairement que Florian est en attente d’une reconnaissance
critique. Sans doute aimerait-il échapper à cette image d’aimable auteur dont
le nom n’est associé qu’aux afféteries de la comédie sentimentale ou aux
mièvres idylles de la pastorale.
1 Lettres de
Florian à son oncle, citée par J.L. Gourdin dans sa biographie de Florian (voir
bibliographie).
Exploitation du recueil dans l'école des lettres
Stéphane Labbe, "Les Fables de Florian ou l'art de conter gaiement", 56 p. : séquence didactique destinée aux classes de 4e, l'école des lettres, n° 2, 2009-2010.
Stéphane Labbe, "Analyse d'une illustration de J.-J. Grandville", "La carpe et les Carpillons", l'école des lettres, n° 2, 2009-2010.
Dominique Jolivet, Découverte d'un genre en 6e, la fable, , l'école des lettres, n° 2, 2009-2010.
Stéphane Labbe, Liaison 3e/seconde, "Le Grillon" de Florian, commentaire, l'école des lettres, n° 5, 2012-2013.
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